Un enseignant de l'ESGT sur le toit de l'Europe

FOCUS SUR UN PROJET DE RECHERCHE... PAS COMME LES AUTRES !

Christophe Charlet est topographe rattaché au laboratoire Géomatique et foncier (GeF) du Cnam. Il vient de rentrer d'expédition. La mission ? Mesurer le Mont-Blanc ! Comment ? Avec des satellites et des drones bien sûr...

Mesures et démesure

Tous droits réservés/Copyright Christophe Charlet

L'expédition 4810, menée sous l'égide de l'Ordre des Géomètres-Experts et renouvelée tous les deux ans, a pour objectifs scientifiques la mesure de la hauteur du Mont-Blanc à très haute précision et le lever par drone photogrammétrique de la calotte glaciaire au sommet en vue d'en établir une cartographie en 3D. À plus long terme, les résultats de ces expéditions permettront de réaliser un suivi rigoureux de l'évolution de cette structure montagneuse très sensible aux effets du changement climatique. Les méthodes de mesure et de modélisation mises en œuvre dans le cadre de cette expédition font partie des domaines d'expertise du laboratoire GeF.

En savoir plus +En savoir plus : https://4810.eu

Topo topographie

Tous droits réservés/Copyright Christophe CharletChristophe Charlet est enseignant de topographie à l'École supérieure d'ingénieurs géomètres et topographes (ESGT) du Cnam. Il est également rattaché au Laboratoire Géomatique et Foncier (GeF). 

La contribution du laboratoire GeF dans le cadre de cette expédition est essentielle. En effet, Christophe Charlet est intervenu en tant qu'expert de la mesure et de la modélisation 3D pour superviser deux protocole expérimentaux fondamentaux pour la réussite du projet :

La mesure de la hauteur proprement dite par radio-positionnement par satellite GNSS qui nécessite la détermination des coordonnées du sommet dans un repère terrestre avec une incertitude inférieure à 1 cm ; cette manipulation requiert des précautions expérimentales quant à la prise de mesure en haute montagne et la durée d'observation ; 

Le lever de la calotte glaciaire au sommet à l'aide de prises de vue réalisées depuis un drone ; cette manipulation requiert le choix d'un plan de vol et d'un pas d'échantillonnage adapté à la cartographie 3D et la mesure conjointe de coordonnées de points d'appui par GNSS afin d'inscrire le modèle 3D dans un repère terrestre. Cette dernière condition est indispensable pour pouvoir comparer les cartographies réalisées tous les deux ans et ainsi suivre l'évolution de la calotte.